Amandine Germain a interpellé la majorité départementale sur la situation de blocage sur les travaux de rénovation du Palais du Parlement à Grenoble, des conséquences financières pour la collectivité dans cette opération publique-privé, en demandant la transparence sur ce dossier.
En effet, depuis plus de 2 ans, vu les retards constatés dans le démarrage des travaux, le groupe UGES a plusieurs fois interpellé le Vice-président à la Culture en commission et ainsi que le Vice-président en charge du bâti en commission finances pour que la clarté soit faite sur plusieurs points :
- Sur l’avancement du chantier du Palais du Parlement
Nous demandons la transparence sur les fonds publics mobilisés dans cette opération publique-privée, alors même que les financements départementaux liés à cette opération sont dilués au sein d’une autorisation de programme englobant d’autres opérations culturelles, ce qui empêche toute lisibilité et transparence.
Nous avons eu l’occasion de débattre de ce dossier durant le précédent mandat et nous avions déjà exprimer la vigilance de l’opposition départementale à deux reprises. D’abord sur l’opportunité de la vente d’une partie de ce patrimoine historique à un promoteur privé, alors que le projet initial prévoyait un bail emphytéotique qui permettait de garder la maîtrise publique du Palais qui est l’un des monuments les plus remarquables de notre département, ensuite sur le montage de cette opération publique-privée, bouclée dans la précipitation, à la veille des élections départementales de 2021.
- Plus récemment, le Canard enchaîné et la presse locale se sont emparés de ce dossier relatant :
–La découverte d’une pollution au plomb et d’une non-conformité des lieux à la sécurité incendie ;
-Le recours des investisseurs des logements de luxe contre l’entreprise en charge des travaux alors même que cette opération aurait du être livrée à l’été dernier.
Le groupe UGES a interpellé par courrier officiel le Président du Département, dans le souci de la bonne utilisation et et du contrôle des fonds publics, en demandant la transparence sur ce dossier et nous réitérons donc nos questions, qui sont simples et précises :
- Concernant la sécurité incendie, il évoqué que cette mise en conformité incendie « sera réalisée une fois l’opération de dépollution achevée, celle-ci était programmée dès le début »…tout en indiquant que « son montant n’est pas encore connu »…est-ce une saine gestion que de connaître la nécessité d’une mise en conformité, de la programmer…sans en connaître ni même prévoir le montant ? Tandis qu’en juillet 2023, la commission permanente votait une délibération programmant des prestations concernant l’isolement coupe-feu et une étude complémentaire liée à la capacité de la nappe phréatique.
- Concernant la pollution au plomb révélé sur le chantier, et que le Vice-président à la Culture a l’air de minimiser en « aléa inévitable » : si cet « aléa » était inévitable, nous imaginons qu’il a été anticipé, pouvez-vous donc nous assurer que toutes les mesures de protection ont été prises et qu’aucun agent du Département, qui aurait pu se rendre sur site pour les besoins du projet n’a été exposé à cette pollution ? Quels sont les surcoûts liés à cette dépollution, que la collectivité a probablement programmé puisqu’elle était « inévitable », et concerne-t-elle l’intégralité du bâtiment ? Qu’ils s’agissent de la sécurité incendie ou de la dépollution, le Département va-t-il payer la note pour tous, promoteur compris ?
- Enfin, quels sont les engagements financiers précis du Département depuis le début de cette opération en 2020 ? Le Département peut-il assurer que les financements publics, qu’ils s’agissent des engagements initiaux ou des surcoûts mobilisés dans le cadre de cette opération publique-privée, sont bien dédiés à l’intérêt public et ne viennent pas financer les logements de prestige de l’opération ?