Les conseillères et conseillers départementaux du Groupe Union de la Gauche Ecologiste et Solidaire (UGES) expriment leurs vives inquiétudes concernant les moyens qui seront alloués aux collèges publics à l’occasion de la rentrée scolaire 2024-2025.
Comme chaque année, la Direction académique des services de l’Éducation nationale attribue une enveloppe d’heures hebdomadaires d’enseignement à chaque établissement scolaire : la Dotation horaire globale (DHG). Les collèges et lycées ont reçu ainsi une prévision de DHG pour organiser les enseignements obligatoires, optionnels et éventuellement de soutien de l’année scolaire suivante.
Cette année encore, nous constatons dans de nombreux établissements une baisse de la DHG qui se traduira par un plus grand nombre d’élèves par classe, dégradant ainsi les conditions d’enseignement des professeurs et l’apprentissage des élèves. Ces baisses auront possiblement pour conséquence la suppression d’enseignements complémentaires, la disparition de dispositifs particuliers tels que le dédoublement des classes ou les cours en effectifs réduits…
Ces baisses de dotations succèdent aux annonces du Gouvernement et la mise en place d’un « choc des savoirs » qui prévoit des groupes de niveaux de moindres effectifs en français et en mathématiques (en classe de 6ème et 5ème). Projet passéiste et sans valeur scientifique (toutes les études démontrent son inefficacité), ce dispositif n’est accompagné d’aucun moyen supplémentaire ce qui désorganiserait de fait les collèges qui devront rogner sur toutes les marges horaires possibles. Le groupe UGES dénonce cette politique qui se fait au détriment des élèves les plus fragiles et défavorisés, qui les stigmatiserait (avec des risques de harcèlement), qui aggraverait une fois de plus les conditions de travail des enseignants et qui se heurterait aussi à un problème logistique de place dans les bâtiments gérés par le Département de l’Isère.
S’obstinant à une logique purement comptable, le Gouvernement a annoncé le 22 février de nouvelles coupes budgétaires sur l’enseignement scolaire à hauteur de 700 M€ sur lesquelles les éléments de langage de la Ministre ne rassurent personne. Cette austérité budgétaire aura pour seule conséquence une baisse des moyens pour les établissements, avec des postes d’enseignants, d’assistants d’éducation, d’AESH en moins.
L’ensemble de ces décisions est une nouvelle fois préjudiciable à la qualité de l’enseignement et à la réussite de tous les élèves en France et en Isère. Nous appelons au contraire à une hausse des moyens, une revalorisation salariale à la hauteur des attentes (la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation) pour une école qui ne laisse personne au bord du chemin. Nous réitérons notre soutien au collège unique, qui porte le principe d’une même ambition pour l’ensemble des collégiennes et collégiens.