8 décembre 2024

Face aux difficultés de l’ADPAH, le Département de l’Isère doit être au rendez-vous

Depuis mai 2023, l’Association d’Aide à Domicile aux Personnes Agées ou Handicapées (ADPAH) a été placée en redressement judiciaire face aux difficultés économiques que subit la structure depuis de longs mois. L’ADPAH intervient en tant que Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) à Vienne et dans 70 communes environnantes. Lancée en 1960, l’ADPAH est un acteur historique et efficace en Isère qui accompagne un millier de personnes grâce à 150 salariés.

La situation actuelle de la structure est préoccupante, pour les personnes âgées et personnes en situation de handicap bénéficiaires ainsi que pour les salariés notamment si aucun repreneur ou projet d’intégration ne s’offre à l’association rapidement. Les difficultés rencontrées sont malheureusement communes à d’autres structures qui souffrent aujourd’hui d’un modèle de financement inefficace, d’une concurrence accrue du secteur privé lucratif, de difficultés de recrutement et de financement des différentes revalorisations salariales, nécessaires et négociées nationalement.

Face à cette situation, les élu.e.s du groupe UGES déplorent une nouvelle fois les choix faits par le Département de l’Isère pour mettre en œuvre la compensation financière de ces revalorisations salariales, modalités qui ne sont favorables ni aux usager.e.s ni aux associations.

Le Département de l’Isère, chef de file de l’action sociale, doit être aujourd’hui volontariste et force de proposition pour préserver un accompagnement de qualité accessible à toutes et tous au plus proche des besoins des personnes. La période de redressement judiciaire doit être ainsi propice à la recherche de solutions s’appuyant sur des partenaires locaux qui connaissent bien le territoire et dans une approche non lucrative, afin de proposer une offre de service au plus près des besoins des usagers et sans augmentation des tarifs pour les familles.

Les élu.e.s UGES seront par ailleurs vigilants à ce que l’intégrité des services aujourd’hui proposés puissent continuer à être assurés, dans le cadre d’un modèle non-lucratif portant des valeurs humanistes.

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