Suite à l’article du Dauphiné Libéré sur l’affaire Gérard Dézempte publié le 10 mars, Jean-Pierre Barbier a décidé d’exclure le conseiller départemental de Charvieu-Chavagneux de la majorité départementale “à titre conservatoire”. Cette enquête révèle des faits gravissimes dont des “récits de propos racistes” de la part du maire.
Le Président du Département découvrirait donc, après 8 ans de mandat dans la même majorité, que Gérard Dézempte est d’extrême droite.
Il y avait pourtant quelques indices : son soutien au Front National en 2017, son investiture aux législatives, puis son soutien et sa prise de responsabilité au sein du parti d’Eric Zemmour depuis 2022.
Pendant la campagne départementale, nous avions dénoncé à de nombreuses reprises cette alliance entre droite et extrême-droite, ce qui avait été balayé et moqué par Jean-Pierre Barbier.
En 2021, notre groupe Union de la Gauche Ecologiste et Solidaire avait interpellé le Président du Département lorsque Gérard Dézempte avait déroulé le tapis rouge à Eric Zemmour dans sa commune. Nous réclamions des actes clairs de la part de Jean-Pierre Barbier face à des positions indignes et contraires aux valeurs de notre République. Aucune réponse : silence et mépris.
La découverte par Jean-Pierre Barbier que l’extrême-droite gangrène sa majorité est d’une hypocrisie sans nom : deux de ses vice-président-es ont apporté leur parrainage à Eric Zemmour lors des élections présidentielles de 2022. Alors qu’Eric Zemmour avait qualifié les mineurs non-accompagnés de “violeurs, assassins, voleurs” cette proximité de l’exécutif avec l’extrême-droite pose question dans une institution chargée justement d’accompagner ces jeunes en danger.
L’extrême droite et ses idées n’ont pas leur place dans les assemblées républicaines. Il est temps que la majorité départementale soit claire à ce sujet.