8 octobre 2024

Le groupe UGES propose un plan départemental de lutte contre le harcèlement scolaire

Dans le cadre des discussions budgétaires relatives aux politiques éducatives et jeunesse, Simon Billouet a présenté un amendement du groupe UGES proposant le lancement d’un plan départemental de lutte contre le harcèlement scolaire dans les collèges isérois.

Le harcèlement scolaire est un drame individuel et collectif pour notre société. D’après un rapport d’information du Sénat datant de 2021, il concernerait chaque année entre 800 000 et 1 000 000 d’enfants en France, ce qui correspondrait à plusieurs dizaines de milliers en Isère.

Le problème du harcèlement scolaire n’est pas apparu récemment mais son émergence dans le débat public met en lumière l’ampleur du phénomène. Reconnu comme un délit pénal depuis la loi du 2 mars 2022, le harcèlement peut être puni de 10 ans de prison et 150 000 € d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.

Face à ce fléau, le travail ne peut qu’être collectif : l’Éducation nationale, notamment avec le programme pHARE mis en place depuis la rentrée 2022, y joue bien entendu un rôle central ; la Protection judiciaire de la jeunesse, le Comité Dauphinois d’Action Socio-Éducative, et bien d’autres acteurs associatifs et institutionnels, doivent être impliqués. Le Département peut y jouer un rôle au travers de sa compétence de gestion des collèges et d’organisation d’activités pédagogiques complémentaires dans le cadre du dispositif Isère Collégiens.

Dans ce sens, préalablement à un plan d’actions concertées déployées dans chaque collège, le groupe UGES propose que le Département recrute 15 volontaires en service civique, qui seront mobilisés dans des collèges répartis sur tout le territoire isérois, notamment durant les pauses méridiennes.

Leur action permettra de favoriser le climat scolaire, la citoyenneté, le vivre-ensemble ; d’être repéré des élèves et de repérer les situations problématiques ; de donner aux jeunes les informations nécessaires en matière de harcèlement.

Cette proposition, qui se veut transpartisane, a été malheureusement rejetée par la majorité départementale.

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