Gilles Strappazzon est intervenu sur le volet Environnement dans le cadre du budget 2024. Les principales actions portées par le Département inscrites dans celui-ci concernent les Espaces Naturels Sensibles (ENS) et le projet « Un arbre un habitant en Isère».
Sur les ENS, beaucoup de questions en attente de réponses
Nous sommes collectivement toujours dans l’attente du nouveau schéma d’orientation des ENS. La prolongation du schéma actuel a été voté en décembre 2021. Puis, la collectivité a adopté ses orientations pour la biodiversité en mars 2022. Il avait alors été précisé que les enjeux et les défis actuels nécessitaient une « consolidation de la politique ENS et de son réseau de sites, au sein du réseau des aires protégées et gérées, dans l’objectif de préserver sur le long terme la flore, la faune et les habitats patrimoniaux de l’Isère politique offensive de protection des espaces naturels sensibles (ENS) ».
Dans ce contexte, le prochain schéma qui sera présenté – aujourd’hui très attendu par les communes et intercommunalités – engagera-t-il un élargissement des périmètres ? La création de nouveaux ENS ? Quelles seront les modes de gestion retenus ? Quel bilan sur la gestion des sites locaux ? Nous savons par exemple que les petites communes ne bénéficient pas des ressources internes suffisantes pour des plans de gestion ambitieux. Nous appuierons nous sur des acteurs compétents et reconnus, notamment associatifs ? Toutes ces questions n’ont pas reçu de réponse, la majorité nous renvoyant à 2024 et au futur schéma.
Enfin, le Département demande « légitimement la reconnaissance officielle des sites ENS comme aires de protection forte » (mars 2022). A l’occasion du budget 2024, il est également rappelé les ambitions de la stratégie nationale des aires protégées. Ce sont les préfets de Région qui formulent les propositions de reconnaissance des zones de protection forte. Par conséquent, le groupe UGES s’interroge sur la volonté du Département d’inscrire potentiellement des ENS en zone de protection forte. Et dans cette hypothèse, quels modes de gestion seront mis en œuvre et surtout quels moyens seront alloués ? Pareillement, cette question sur les aires de protection forte est restée lettre morte.
Sur « Un arbre un habitant », les propositions du groupe UGES
Par la voix de Daniel Bessiron, le groupe UGES est intervenu en séance en octobre dernier pour expliquer que l’axe cadre de vie était pour nous mal calibré au regard des besoins des communes, notamment dans les grandes aires urbaines : Pays Viennois, Voironnais et Métropole de Grenoble. Si le Département ne peut pas tout assumer tout seul, il peut au regard de la « solidité » de son budget accompagner plus fortement, en relevant par exemple le plafond selon la taille des communes. La lutte contre les îlots de chaleur est essentielle, mais elle ne se résume malheureusement pas à la seule végétalisation. Nous pourrions aussi penser à un plan de soutien aux actions entreprises pour la présence de l’eau en ville ou encore la question des revêtements en s’appuyant sur l’ADEME et l’opération « plus fraiche ma ville ».
La Région se désengage du Service Public de la Performance Energétique de l’Habitat (SPPEH)
Le SPPEH, « France Rénov », a été créé le 1er Janvier 2022. Dans ce cadre-là, les Contrats de chaleur renouvelable sont, d’une certaine manière, délégués au Département: leurs financements sont portés par l’Etat et la Région. Mais, cette dernière a fait le choix de se désengager du Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE). L’ANAH suppléera donc en 2024 les manquements de la Région. Auvergne – Rhône Alpes est la seule Région Française qui a privé ses habitants d’un service public essentiel. Une décision incompréhensible.