Sophie Romera est intervenue sur les aides accordées aux viticulteurs isérois dans le cadre des politiques régionales en faveur de l’agriculture. Ces dernières ont malheureusement évolué dans le mauvais sens, en supprimant les bonifications prévues pour la viticulture bio et celle pratiquée en zone de montagne.
La viticulture est un secteur agricole important dans notre département. La collectivité départementale la soutient et le groupe UGES est pleinement investi dans cette démarche. Le Département a conventionné avec la Région mais celle-ci a récemment décidé de supprimer la bonification des aides financières à destination de la viticulture bio et de zone de montagne.
Cette décision va compliquer cette agriculture qui est plus coûteuse, plus complexe, que ce soit pour le bio ou la culture en terrasse ou côteaux pour la montagne. Parce qu’elle entraîne des surcoûts, pour l’une comme pour l’autre. Le groupe UGES propose de dépasser le cadre même de la convention avec la Région, et de réfléchir à un dispositif départemental pour ne pas laisser tomber les viticulteurs et viticultrices bio et de zone de montagne.
La viticulture bio, mais aussi naturelle, la biodynamie, sont des secteurs plébiscités par les consommateurs : la consommation de vin bio a doublé au niveau mondial au cours des 10 dernières années, et même triplé en France. Elle maintient sa dynamique de croissance puisqu’elle représente aujourd’hui 20% des surfaces agricoles. Continuer d’accompagner cette activité c’est soutenir un vin moins traité (on peut constater plus de 20 pesticides différents sur un grain de raisin), et c’est évidemment protéger la santé des agriculteurs et agricultrices. Le vin de montagne, lui, connaît également un véritable intérêt de la part des Iséroises et Isérois et se développe au-delà de notre territoire.
L’ambition du groupe UGES serait de construire un autre dispositif, départemental, car le Département en a la capacité. Par ailleurs, il pourrait aussi être intéressant de prêter attention à de nouvelles pratiques, comme le vin désalcoolisé par exemple. C’est aussi une demande croissante, de niche encore mais qui se développe (en 2022, 29% des français ont déclaré avoir consommé ce type de boissons), et ce serait une réflexion à mener pour que notre collectivité accompagne cette nouvelle filière.
Le groupe UGES n’oppose pas la viticulture conventionnelle et viticulture biologique / naturelle / biodynamique et de zone de montagne, mais demande de prendre en compte les complexités de chacune et d’adapter l’accompagnement de ces filières par le Département. C’est donc cette piste de travail que nous avons proposé à la majorité départementale et que nous renouvèlerons autant que nécessaire.