Le 2 juin dernier, l’ADPA, 2ème service d’aide à domicile associatif de l’Isère, a été placé en redressement judiciaire. Une situation préoccupante pour les 2500 personnes âgées et personnes en situation de handicap bénéficiaires ainsi que pour les 500 salariés notamment si aucun repreneur ou projet d’intégration ne s’offrait à l’association à l’issue des 6 prochains mois.
Face à cette situation, les élu.es du groupe UGES déplorent une nouvelle fois que la majorité départementale de l’Isère ait, d’une part, tardé à compenser les revalorisations salariales, et d’autre part omis la rétroactivité des années 2020 et 2021, ce qui a grevé mécaniquement le budget des services d’aides à domicile. De plus, les choix opérés par le Département relatifs aux modalités de tarification ont contribué à une baisse de service pour les usagers et à la fragilisation des structures s associatives d’aide à domicile dont plusieurs sont en souffrance depuis des années.
Si la procédure de redressement judiciaire de l’ADPA garantit aux bénéficiaires comme aux salariés une continuité de service pendant les 6 prochains mois, elle doit surtout leur permettre d’envisager sereinement l’avenir.
Cette période doit être ainsi propice à la recherche de solutions s’appuyant sur des partenaires locaux qui connaissent bien le territoire et dans une approche non lucrative, afin de proposer une offre de service au plus près des besoins des usagers. Nous serons par ailleurs vigilants à ce que l’intégrité des services aujourd’hui proposés puissent continuer à être assurés, dans le cadre d’un modèle portant des valeurs humanistes et d’une approche non-lucrative, gage d’un reste à charge maîtrisé pour les usagers.
Nous appelons le Département de l’Isère, chef de file de l’action sociale, à être volontariste et force de proposition durant cette période pour préserver un accompagnement de qualité accessible à toutes et tous au plus proche des besoins des personnes.