12 novembre 2024

Les propositions du groupe UGES pour la jeunesse iséroise

Les conseillères et conseillers départementaux du groupe UGES ont tenu une conférence de presse le 27 mars 2024 afin d’exposer leurs propositions pour la jeunesse en réponse à la délibération proposée par la majorité départementale. Amandine Germain est intervenue en séance publique pour rappeler l’urgence de « faire plus et mieux ».

  • À l’occasion du vote du Budget primitif 2024 (BP 2024), le groupe UGES a proposé de faire de la jeunesse la grande cause départementale de l’année 2024 ;
  • Lors du débat d’orientations budgétaires précédant le BP2024, la majorité départementale évoquait son intention de « prévenir plutôt que guérir ». Le groupe UGES l’a prise au mot lors de la séance budgétaire en travaillant et exposant plusieurs propositions. Nous attendions impatiemment les orientations pour la jeunesse présentées ce mois-ci à travers la délibération “politique jeunesse” au regard des ambitions affichées ;
  • A l’occasion de cette séance publique, la majorité départementale a proposé une délibération sur sa politique Jeunesse qui n’offre malheureusement aucune vision d’ensemble pour les jeunes iséroises et isérois. Elle ne s’apparente qu’à un simple catalogue de dispositifs déjà existants, que nous soutenons d’ailleurs, mais que le groupe UGES juge insuffisants pour répondre à trois grands enjeux :

=> Pour la réussite scolaire de tous les collégiens (compétence du Département), dans un contexte où l’école reproduit encore trop souvent les inégalités ;

=> Pour l’émancipation de tous les jeunes, en favorisant l’accès aux sports, à la culture et aux loisirs, en encourageant les initiatives et en accompagnant les projets des jeunes ;

=> Pour l’autonomie des jeunes (insertion, santé, logement, alimentation), dans un contexte où 1 jeune sur 4 (18-25 ans) vit sous le seuil de pauvreté.

Pour la réussite scolaire de tous les collégiens

Si nous soutenons les projets actuellement portés par le Département dans les collèges (Isère Collégiens par exemple) ainsi que les investissements nécessaires à la modernisation du bâti des collèges, le Département pourrait porter un projet éducatif :

  • En déployant un plan de lutte contre le harcèlement scolaire : Expérimenter l’embauche de 15 jeunes en service civique dans les collèges avant éventuelle généralisation
  • En garantissant l’obtention de stages pour les élèves de 3ème et maintenant de 2nde : Mettre en place une “bourse aux stages” avec les partenaires du Département notamment les chambres consulaires (CCI, CMA) et les entreprises du bassin isérois (Medef, CGPME..)
  • En renforçant la mixité sociale dans les collèges : Réviser de manière concertée la carte scolaire des établissements publics et intégrer des établissements privés financés sur la base de conventions intégrant une modulation du taux de financement; Soutenir les projets d’établissements visant à renforcer leur attractivité (numérique, international, scientifique, artistique…); Co-construire la politique sociale des établissements avec les équipes éducatives pour lutter contre l’échec scolaire et les effets de la pauvreté à l’école

Pour l’émancipation de tous les jeunes 

Si nous soutenons la carte Tattoo, qui a vu son dispositif évoluer vers la gratuité comme nous le demandions, ainsi que la bourse “Coup de pouce jeunes Isère” ou le soutien aux associations, nous proposons de favoriser un accès plus large aux pratiques sportives, culturelles et de loisirs

  • En aidant directement les familles: Automatiser l’obtention de la carte Tattoo (⅓ des collégiens n’en font pas la demande)
  • En garantissant le financement des voyages scolaires : Assurer la gratuité d’un voyage scolaire / élève / durant la période du collège; Abonder le Fonds Départemental des collégiens en élargissant le plafond des aides
  • En soutenant les structures d’éducation populaire (non citées dans la délibération) dans leurs projets

Pour l’autonomie des jeunes

Depuis des décennies les jeunes sont exclus d’accès à certaines aides publiques en plus d’être surexposés au non-recours. Dans un contexte où 1 jeune sur 4 vit sous le seuil de pauvreté, le Département doit pouvoir favoriser l’accès des jeunes à leurs droits fondamentaux (logement, emploi, santé, alimentation) :

  • En luttant contre la pauvreté des jeunes: Mettre en place un Revenu d’émancipation jeune : qui pourrait agir comme un coup de pouce pour faire face à une rupture de parcours, faire face au quotidien, à une difficulté passagère.  Le Revenu d’émancipation jeunes peut être une aide financière de 500 euros mensuels, sur 12 mois, versé de manière continue ou discontinue, sous condition de ressources pour les 16-25 ans
  • En soutenant la réussite des étudiants : Créer une aide financière allouée aux bénéficiaires d’une bourse d’État ou de la Région. (Les parents doivent avoir leur résidence principale et fiscale en Isère) ; Créer une aide aux jeunes âgés de 15 à 25 ans, inscrits dans un centre de formation isérois pour effectuer un apprentissage en CAP artisanal ou BEP artisanal. Cette aide financière serait destinée à compenser une partie des dépenses générées par cette formation
  • En investissant encore plus la question de la Santé mentale : En plus des dispositifs déjà entrepris (ASAP, Plateforme d’orientation et de coordination adolescents..) et au double titre de ses compétences liées à l’enfance et au collège, nous souhaitons que la question de la santé mentale des enfants soit davantage investie par le Département ; Expérimenter le déploiement de maisons d’enfants sur le modèle des maisons des adolescents déjà existantes ; Créer un service public prévention allant de la petite enfance à la jeunesse avec un parcours particulier portant sur l’accompagnement de la parentalité.

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