Amandine Germain a souhaité questionner la majorité départementale alors que les discussions avec la Région et l’Etat sont engagées concernant les mobilités et les projets futurs en Isère.
Les négociations sont en effet actuellement en cours sur le Contrat de Plan Etat Région, volet mobilités, un CPER dont les accords Etat-Région tardent à se concrétiser depuis deux ans et qui doit pourtant répondre à des enjeux majeurs et pressants, notamment en matière de desserte ferroviaire en Isère.
Alors que le Département a été absent des arbitrages du précédent CPER voté à l’automne 2022, le groupe UGES espère cette fois que le territoire isérois ne sera pas à la traîne, que le Département saura défendre les intérêts du territoire et peser dans les discussions sur le CPER volet mobilités. Nous avons lors de cette séance budgétaire demander au Président du Département où en étaient les négociations, qu’il nous rassure quant à la place de notre collectivité dans ce processus, et nous informe des priorités qu’il défend dans ce cadre ? Le Président du Département a balayé ces questions, renvoyant aux compétences de chaque collectivité.
Le groupe UGES espère au contraire que le Département se positionnera, dans l’intérêt des isérois, avec force aux côtés de la Métropole de Grenoble et de ses intercommunalités voisines pour défendre le projet de RER grenoblois, investir dans les haltes ferroviaires, améliorer la desserte Grenoble-Lyon et pérenniser la ligne Grenoble-Veynes-Gap.
Dans un contexte où l’Etat multiplie les annonces, notamment sur les RER, sans proposer des moyens à la hauteur des besoins, dans un contexte où la Région semble souvent avancer seule, sans concertation, faisant passer les différends ou les affinités politiques devant l’intérêt des habitants, nous espérons que la majorité sera à l’heure pour préserver la place du Département.
L’absence de notre territoire dans les discussions en cours sur les sites retenus pour les Jeux Olympiques de 2030, malgré le passé olympique du territoire, celui de Grenoble, du Vercors ou de l’Alpe d’Huez, confirme d’ailleurs nos inquiétudes. Les décideurs de la Région Auvergne-Rhône Alpes, qui sont pourtant les alliés politiques de la majorité départementale, ont-ils pris l’Isère en grippe ? Serons-nous les grands oubliés du CPER dont les investissements iront en majorité vers les territoires accueillant des épreuves olympiques ? L’Isère aurait-elle encore un wagon de retard ?
L’organisation de ces Jeux d’hiver, sur un territoire comme le nôtre, et malgré tous les reproches que nous pourrions faire jusqu’ici à ce type d’évènement international en terme d’impact environnemental, pourrait être une vitrine intéressante pour montrer que nos territoires de montagne, en Isère, savent s’adapter au changement climatique et peuvent être les précurseurs de la transition écologique nécessaire mais aussi pour ne pas laisser passer le train des investissements permettant d’engager les projets structurants dont notre étoile ferroviaire a besoin.