L’état des cours d’eau se détériore dû à la présence accrue des nitrates et pesticides issus des monocultures, notamment dans le Nord-Isère. Le système alimentaire ne permet plus une rémunération décente aux agriculteurs et agricultrices. Les aliments perdent de leur valeur nutritive, la sur-médicamentation de l’élevage industriel participe à l’antibiorésistance, ce qui impacte notre santé. Il y a quelques jours le Conseil d’Etat a été saisi pour tromperie du consommateur sur le label Haute Valeur Environnementale. Censé garantir une agriculture à faible impact environnemental, ce label n’interdit pas le recours aux pesticides et ne protège pas la biodiversité. Cela doit nous interroger sur la responsabilité des acteurs publics dans le
maintien de ce système, à l’image des élus départementaux de droite et d’extrême droite de l’Isère qui participent à cette confusion.
C’est également être aveugle aux mutations du monde agricole poussées par les départs à la retraite : la nouvelle génération appelle à un changement de modèle agricole et a besoin d’être soutenue ! En Isère, la moitié des candidat.es à l’installation souhaite s’installer en agriculture biologique et n’est pas nécessairement issue du milieu agricole. Les politiques publiques
doivent les accompagner.
Nous appelons le Département à regarder vers l’avenir et à adopter une politique ambitieuse d’accès au foncier et de valorisation et d’accompagnement vers des pratiques agroécologiques.