Nous, administratrices et administrateurs du SDIS du groupe UGES, constatons une véritable dissonance entre le message transmis par la Présidente Anne Gérin en Conseil d’Administration et les éléments qui nous remontent du terrain.
D’un côté le message est que les pompiers, professionnels comme volontaires, ont à leur disposition tous les moyens nécessaires pour assurer leurs missions dans des conditions normales. Tandis que les pompiers que nous avons rencontrés, encore ce jour (mercredi 12 octobre), nous font part de souffrance au travail, de manque criant d’effectifs et de perte de sens.
C’est cette dissonance qui nous a conduit le 29 juin dernier à alerter l’ensemble du Conseil d’Administration sur la situation de tension et de souffrance des équipes. Nous avons demandé à ce que le travail mené puisse permettre l’expression des personnels et ainsi travailler à des solutions concrètes et efficaces.
Par ailleurs, nous avions également alerté sur les risques d’incendies estivaux eu égard aux températures déjà très chaudes. Ces événements ont fragilisé plus encore des équipes déjà très chargées par des missions sociales accrues depuis le Covid, du
fait de services sociaux et de santé eux aussi à bout de souffle.
Ces alertes n’ont pas été entendues par la Présidente du SDIS ni par les élu.e.s de la majorité départementale.
Les nouvelles tensions auxquelles nous avons assisté ce matin (12 octobre) en Conseil d’Administration et le refus de discussion de la Présidence du SDIS, nous renvoient à nouveau à un constat d’échec.
Nous appelons à la reprise du dialogue et demandons à ce qu’une instance entre la Présidente, les élu.e.s du Conseil d’Administration et les sapeurs pompiers soit rapidement mise en place afin que les missions exigeantes de service public assumées par les sapeurs pompiers auprès des Isérois.es puissent l’être dans des conditions d’exercice sereines.
Sophie Romera, Marie Questiaux, Daniel Bessiron, Gilles Strappazzon, Conseillères et conseillers départementaux de l’Isère