Lors de la séance publique du conseil départemental du 17 mars, la majorité a présenté un premier avenant au Plan Noix de Grenoble OAP 2021-2024. Ce texte prévoit le développement de nouvelles actions d’accompagnement des producteurs de noix. Amélie Girerd, conseillère départementale du canton de Tullins, a présenté un amendement pour davantage accompagner les nuciculteurs faisant la transition vers l’agriculture biologique. Cet amendement a été refusé après le vote contre de la majorité départementale.
Le Plan Noix de Grenoble AOP 2021-2024 voté par l’assemblée départementale en février 2021 était un acte fort pour soutenir une filière ayant subi de nombreux aléas climatiques en 2019.
L’Isère concentre un savoir-faire unique en matière de nuciculture mais la profession fait face aujourd’hui à plusieurs défis :
· Le recul du nombre de producteurs : les conditions de travail difficiles et la précarité qui peut découler de mauvaises récoltes rendent le métier moins attrayant pour de jeunes agriculteurs.
· Les concurrences européenne et internationale qui viennent inonder les marchés avec des prix plus attractifs
· Les attentes des consommateurs qui veulent un produit de qualité, à un prix abordable avec une attention sur des pratiques agricoles toujours plus respectueuses de l’environnement et le souhait d’acheter en circuit-court.
Il est alors indispensable que les collectivités locales puissent accompagner les nuciculteurs qui font évoluer leurs pratiques et qui s’adaptent aux nouvelles réalités de leur filière. En ce sens, le Plan initié par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et décliné en Isère, est une très bonne initiative.
Les élu.e.s du Groupe UGES regrettent toutefois que l’accompagnement des producteurs volontaires vers l’agriculture biologique ne soit pas davantage soutenu et qu’il ne figure pas dans la délibération proposée à l’assemblée départementale.
Le rapport évoque la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), c’est une bonne chose et il faut continuer à la développer. Mais la certification HVE reste différente du label Bio. Le cahier des charges implique uniquement l’exploitation et non la transformation, le stockage, l’étiquetage ou la commercialisation des produits, comme cela est obligatoire pour être certifié Agriculture biologique. De plus, le développement du bio pourrait être une belle opportunité pour se différencier sur le marché mondial.
C’est pourquoi les élu.e.s du Groupe UGES ont présenté un amendement qui inclut l’accompagnement vers l’agriculture biologique, sans se substituer au développement de la certification HVE, ou la remettre en cause.
Nous estimons que cette modification permettrait de valoriser des pratiques différentes mais complémentaires et qui concourent toutes à améliorer l’impact de l’activité sur notre environnement et à offrir aussi de nouveaux débouchés à nos producteurs.