Le Vendredi 24 juin, lors de la séance publique, le Département de l’Isère a adopté un nouveau plan santé pour lutter contre les déserts médicaux. Ce plan prévoit l’embauche de 6 médecins salariés dans plusieurs maisons de santé du département. Le groupe UGES soutient cette avancée que la gauche et les écologistes demandaient depuis 5 ans maintenant et que la majorité avait jusqu’ici refusée.
Nombreux sont les Isérois et Iséroises qui repoussent ou pire renoncent à des soins face à ces obstacles parce qu’ils sont dans des zones peu dotées ou sous-dotées en médecins généralistes. Une situation qui impacte aussi les services d’urgences, par ailleurs dans une situation dramatique, qui voient arriver les patients ne trouvant plus de médecins généralistes pour les examiner.
Le Département, acteur majeur de la solidarité sociale et territoriale a toute sa part à jouer pour lutter contre ces inégalités dans l’accès aux soins. Ces 4 dernières années, la majorité départementale, pour faire face aux « déserts médicaux » a choisi de miser exclusivement sur la médecine libérale via des bourses d’études pour les internes et des aides à l’installation dans les 421 communes sous dotées du département. Mais aujourd’hui, force est de constater que tout le territoire est devenu sous-doté. Il est donc nécessaire de s’adapter à cette nouvelle réalité.
Autre réalité aussi : une part importante des médecins n’a plus envie de travailler comme ses prédécesseurs : elle demande de consacrer moins de temps à la charge administrative, à travailler davantage en équipe, avec un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. C’est ce que permet le salariat de médecins, notamment dans des centres de santé publics ou associatifs, comme le fait le département de la Saône-et-Loire depuis 2017. La création de ces centres a aussi l’avantage de répondre de manière plus ciblée géographiquement aux « oubliés de la santé ». Nous en sommes convaincus, sans s’opposer, médecine libérale et médecine salariée se complètent et répondent à des besoins des territoires, des populations et des professionnels de santé qui sont différents.
Aussi, nous ne pouvons que nous réjouir de voir dans ce plan santé, l’expérimentation de la création de 3 centres de santé avec des médecins salariés. Malheureusement l’ambition reste timide (6 médecins salariés au total) face à une situation qui risque de s’aggraver. A titre d’exemple, en Saone-et-Loire, ce sont 6 centres, une trentaine d’antennes et plus de 70 médecins pour un département deux fois moins peuplé. En Isère, nous notons que l’idée fait enfin son chemin, alors que les élus de gauche et écologistes proposent cette expérimentation depuis maintenant 5 ans et qu’elle figurait parmi nos priorités durant la campagne des départementales.
Autre point important du rapport, la volonté de porter des actions pour faire face à la pénurie de dentistes que connaît l’Isère avec 3 dispositifs distincts qui se complètent : des bourses pour les étudiants en dentaire, la création de centres de santé avec des dentistes salariés et un bus itinérant pour faire de l’aller vers permettant un accès à la santé dentaire des publics qui en sont les plus éloignés.