Accompagner les territoires de montagne, premiers impactés par le changement climatique, dans la transition et l’adaptation.
En isère,
Les territoires de montagne ont longtemps pensé leur développement en l’orientant essentiellement sur les sports d’hiver. Désormais, l’avenir de la montagne est lié à un enjeu majeur : s’adapter collectivement au changement climatique afin de maintenir la qualité de vie des populations et l’attractivité pour les visiteurs.
Ce constat largement partagé, accentué aujourd’hui par la crise sanitaire, démontre que la montagne est à un tournant de son histoire. Elle doit anticiper de manière plus volontaire l’impact irréversible du changement climatique, et s’engager dès à présent pour faire évoluer son modèle centré sur les sports d’hiver en réinvestissant le tourisme quatre saisons et en associant tous les acteurs : socioprofessionnels, institutionnels, élus, habitants, visiteurs.
● La montagne concentre 60 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises touristiques iséroises dans les secteurs de l’hébergement et des activités de loisir.
● Les stations représentent une consommation annuelle de 500 millions € (dont 123 millions € pour le ski)
● Changement climatique : + 150 m d’élévation de la limite pluie/neige pour 1°C d’augmentation de la température annuelle moyenne. Il y aura en moyenne moins de neige, moins souvent, moins longtemps, mais la neige ne disparaîtra pas totalement.
● En montagne, 53 % des emplois sont liés au tourisme.
Notre proposition, en détail.
Pour relever ces défis sociaux et environnementaux, 4 orientations et 13 actions :
Aller vers une montagne vivante toute l’année
∙ Accompagner les communes et stations de montagne dans la définition d’une stratégie territoriale qui prend en compte la réalité du lieu de vie, de ses ressources propres dont l’eau et de ses habitants en faveur d’un projet durable d’aménagement et de développement,
∙ Soutenir toutes les initiatives qui contribuent à conforter voire revitaliser les vallées, souvent autrefois industrialisées, qui participent encore à la dynamique et l’équilibre territorial évitant ainsi la mono économie touristique,
∙ Apporter des aides plus soutenues à l’agriculture et l’élevage qui contribue à l’entretien des terres et des alpages préservant des emplois non délocalisables, des produits spécifiques, les paysages et permettant de lutter contre l’enfrichement et les risques naturels
Aller vers une montagne accueillante toute l’année
∙ Aider les structures de tourisme social et familial, les centres de vacances et les refuges dans la définition de leurs projets d’évolution et accroitre les aides en faveur d’un hébergement qualitatif, favorisant l’accueil toute l’année en territoire de montagne du plus large public,
∙ Permettre, en allouant les moyens nécessaires, aux collégiens Isérois de pouvoir partir en séjour à la montagne,
∙ Accompagner les projets innovants voire expérimentaux permettant la diversification des activités, particulièrement celles dédiées à la santé et au bien-être, grâce à la montagne,
∙ Soutenir les projets alliant préservation et valorisation du patrimoine bâti, industriel ou naturel tels que sentiers thématiques, historiques ou espaces de contemplation,
Aller vers une montagne résiliente
∙ Aider plus fortement les communes et leurs groupements qui s’engagent à garantir durablement la protection des milieux fragiles et la ressource en eau,
∙ Aider les communes et leurs groupements à recruter, former et prendre en charge de nouveaux agents pour guider et veiller à la préservation de la biodiversité des espaces montagnards
∙ Soutenir financièrement la requalification et la rénovation thermique de l’immobilier en montagne, y compris les résidences secondaires qui seront proposées à la location,
∙ Soutenir les aménagements multi usages confortant ou permettant à la fois les activités hivernales et estivales
Aller vers et se déplacer en montagne
∙ Contribuer plus fortement à des déplacements vertueux en station avec le câble ou entre les stations avec des navettes électriques
∙ Soutenir l’accès à la montagne avec des ascenseurs valléens et des lignes spécifiques entre villes et montagne avec des transports en commun par la route ou le rail,