Développer les actions de soutien et d’accompagnement à la parentalité.
Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que les inégalités sociales commencent dès les premiers moments de la vie. Plusieurs études démontrent en effet le poids des inégalités sociales sur le développement cognitif.
Et une fois que ces inégalités sont en place, elles sont vraiment difficiles à réduire. Parmi ces inégalités, l’augmentation du poids des familles monoparentales est une donnée importante à prendre en compte. Les inégalités pour les enfants en situation de handicap doivent aussi être abordées dès la petite enfance.
L’accueil en structures collectives peut contribuer à réduire ces inégalités. Les derniers résultats des études connues sur le sujet tendent à montrer que l’acquisition du vocabulaire est plus lente pour les enfants n’ayant pas accès à un mode de garde formel. Il s’agit donc de favoriser le développement des lieux d’accueils collectifs : Établissements d’Accueil des Jeunes Enfants (EAJE) : crèches publiques, associatives, parentales…mais aussi les Maison d’Assistants Maternels (MAM), aux côtés des Relais d’Assistants Maternels (RAM)… La création et le fonctionnement de ces établissements relèvent de la compétence de la CAF et des CCAS. Le Département a toutefois des leviers d’intervention à travers :
∙La contribution à l’investissement qu’il peut apporter pour la création de crèches publiques, associatives ou parentales, et pour leur modernisation ;
∙ L’agrément qu’il attribue aux assistants maternels ;
∙L’aide qu’il peut apporter au fonctionnement des lieux d’accueil collectifs
- Penser avec les parents et les structures le renforcement de l’accueil des enfants porteurs de handicaps
● La part des familles monoparentales dans l’ensemble des familles avec des enfants de moins de 18 ans a quasiment doublé en 25 ans : on est passés de 12,4 % en 1990 à 22,2 % en 2013, selon l’Insee. 87% d’augmentation.
● Cette hausse est le plus souvent suite à une séparation, et ces familles sont composées dans 85% des cas d’une mère vivant avec ses enfants, dont le retour ou le maintien dans l’emploi reste complexe.
Notre proposition, en détail.
Dans ce cadre, nous souhaitons avoir une attention particulière, pour :
1/Soutenir et financer une aide à domicile pour les familles monoparentales AFIN de leur permettre le retour à l’emploi, sous forme d’une aide au ménage, aux repas et à la garde d’enfants ;
2/ Accompagner la création et la modernisation d’Établissements d’Accueil des jeunes enfants qu’ils soient publics, associatifs ou parentaux, dans les territoires sous-dotés ;
3/ Lancer un Appel à Projets de 3 millions d’euros pour soutenir les projets pédagogiques dans les établissements, et accompagner la formation et la qualification des professionnels ;
4/ Poursuivre le travail partenarial dans les services de la PMI pour développer des actions de prévention précoce partagées avec les acteurs sociaux des territoires, avec une attention particulière dans les zones rurales et zones urbaines fragilisées.