Proposer des repas de qualité et diversifié aux collégiens en visant 100% de produits bio et locaux, à un tarif plus progressif (selon le quotient familial), avec des propositions végétariennes et sans produits issus de l’élevage intensif ;
Le système alimentaire actuel est défectueux et mortifère : 25% des exploitants agricoles sont déficitaires et une majorité vivent des subventions, l’importation d’aliments produits à l’étranger augmente, l’obésité et le surpoids liés aux produits transformés sont un enjeu de santé publique et notre alimentation joue un rôle principal dans la perte de la biodiversité.
Nous souhaitons agir sur l’alimentation des isérois et des iséroises, basée sur le plaisir de manger bon et sain. Les différentes propositions font partie des objectifs des PAiT (Projets Alimentaires Inter-Territoriaux) initiés dans les communes et le département travaillera en collaboration avec ces différents acteurs. L’accès et le choix aux produits locaux de qualité pour les plus défavorisés sera aussi un axe fort de notre politique.
- En Isère, on compte environ 65 000 collégiens (collèges publics et privés) et 37 500 repas servis chaque jour
- En Isère, seulement 20% de produits bio sont servis actuellement dans les cantines des collèges du département (1).
- En Isère, 3,3 % des exploitations disparaissent chaque année depuis 2000
Notre proposition, en détail.
- Viser le 100% de bio ou local pour les repas fournis dans les collèges. C’est à la fois un impératif de qualité des produits, de respect de la biodiversité en favorisant une agriculture sans pesticides de synthèse mais aussi de soutien de l’agriculture locale. Pour y parvenir, il conviendra de définir ce qu’est-ce un produit local (l’échelle régionale peut être une proposition réaliste, car le territoire est assez vaste pour apporter une grande diversité de produits) et de mettre en place un suivi de la part des produits locaux (ce que n’impose pas la loi EGALIM aujourd’hui) et qui n’est donc pas mesuré. Il n’est pas possible d’exiger noir sur blanc des produits locaux dans les cahiers des charges avec les prestataires, cela étant contre le principe même du libre échange du marché européen. Mais, il existe des clauses que l’on peut intégrer dans les contrats qui donneront l’avantage aux producteurs locaux: nombres de jours entre la cueillette et le service, distance maximale du champs à l’assiette, seuil min de produits fermiers qu’un grossiste aura plus de mal à fournir, favoriser le travail avec les plateformes de producteurs, demander la liste des producteurs
- Mettre en place un tarif dégressif, basé pour le quotient familial, en allant jusqu’à la gratuité pour les quotients familiaux les plus faibles. Il est nécessaire de pouvoir s’assurer que le prix des repas n’est pas un frein économique aux plus précaires, particulièrement en période de crise économique, afin que chaque collégien et chaque collégienne puisse au moins manger un repas équilibré par jour.
- Augmenter le nombre de repas végétariens proposés aux collégiens et aux collégiennes. Concrètement nous souhaitons la mise en place de 1 à 2 repas végétariens par semaine et d’une alternative végétarienne quotidienne pour celles et ceux qui le souhaitent, dans les collèges où cela est techniquement possible. Ces mises en places seront accompagnées de formations pour le personnel de cuisine afin qu’il puisse adopter des techniques de préparation de plats végétariens savoureux et diversifiés. En plus de l’impact climatique de la diminution de la consommation de produits animaux, cela a l’avantage de générer un gain économique qui permet d’accéder à des produits de meilleure qualité (bio, viande de meilleure qualité, mais aussi meilleure rémunération des producteurs).
- Ajouter un critère de bien-être animal dans les contrats alimentaires de la commande publique afin de ne plus avoir de produits animaux (viande, poisson, produits laitiers, œufs) issus de l’élevage intensif dans les cantines des collèges.